- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 11/02/2021
- Collection
- NRF Essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 30,00
Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Âge (2015), Pierre Bouretz
rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l’histoire occidentale : les
relations entre philosophie et théologie. La raison ou les dieux s’ancre dans
l’Antiquité tardive « néoplatonicienne », souvent décrite à grands traits
comme celle d’un retour à Platon, d’une « divinisation » de celui-ci et d’un
tournant « théologique » du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut
celui d’un choix entre la raison et les dieux ? Platon déjà voyait chez les
Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque
pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis
et cultiver le platonisme. Jusqu’à la fin de l’Antiquité, les plus grandes
figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le
rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus
mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs
de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d’une fiction égyptienne et
autour d’un mot neuf : celui de « théurgie ». Fallait-il compléter la vie
théorétique par un rapport actif avec les dieux ? Était-il question de les
soumettre au bon vouloir des hommes ? Des pratiques étranges et venues
d’ailleurs étaient-elles autre chose qu’une forme de la magie depuis toujours
condamnée par les philosophes ? Pierre Bouretz construit une vaste enquête au
travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre
ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en
quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l’origine de leur admiration
pour les « sagesses barbares », décrit l’entrée dans l’imaginaire des Grecs de
Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d’Hermès Trismégiste,
interroge leurs visions concurrentes de la « voie qui mène au bonheur ». Il
montre enfin qu’après une éclipse d’un millénaire environ, cette histoire se
rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l’histoire occidentale : les
relations entre philosophie et théologie. La raison ou les dieux s’ancre dans
l’Antiquité tardive « néoplatonicienne », souvent décrite à grands traits
comme celle d’un retour à Platon, d’une « divinisation » de celui-ci et d’un
tournant « théologique » du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut
celui d’un choix entre la raison et les dieux ? Platon déjà voyait chez les
Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque
pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis
et cultiver le platonisme. Jusqu’à la fin de l’Antiquité, les plus grandes
figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le
rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus
mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs
de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d’une fiction égyptienne et
autour d’un mot neuf : celui de « théurgie ». Fallait-il compléter la vie
théorétique par un rapport actif avec les dieux ? Était-il question de les
soumettre au bon vouloir des hommes ? Des pratiques étranges et venues
d’ailleurs étaient-elles autre chose qu’une forme de la magie depuis toujours
condamnée par les philosophes ? Pierre Bouretz construit une vaste enquête au
travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre
ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en
quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l’origine de leur admiration
pour les « sagesses barbares », décrit l’entrée dans l’imaginaire des Grecs de
Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d’Hermès Trismégiste,
interroge leurs visions concurrentes de la « voie qui mène au bonheur ». Il
montre enfin qu’après une éclipse d’un millénaire environ, cette histoire se
rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.
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