On le sait dès les premières pages du roman, Etienne a tué sa femme.
On assiste à la fois à l'interrogatoire après le drame, et aux trois jours le précédent.
Trois jours durant, nous sommes dans la tête d'Étienne, correcteur. Nous avons accès à ses pensées et aux événements qui ont finalement mené au féminicide.
En apparence, Étienne et Vive forment un couple soudé et moderne. Ils sont de tous les vernissages, de tous les concerts en vogue. Mais dans l'intimité du couple, la réalité est tout autre. Quand on découvre leur vie, on ne peut que ressentir une sorte de malaise. Un je ne sais quoi de malsain.
Ce ne sont que de petites choses. Vive n'a pas le droit de fumer à l'extérieur.
Vive n'aime pas beaucoup l'Italie, qui est pourtant chaque année le pays de leurs vacances.
Des banalités, peut-être. Mais ne dit-on pas justement que le Diable se cache dans les détails ?
Ce qui, de loin peut ressembler à des moments de connivence n'est-il pas le signe qu'un cercle plus vicieux que vertueux s'est installé ? Et en même temps, ces petits arrangements n'existent-ils pas au sein de chaque couple ?
Et c'est là tout l'objet de « L'épaisseur d'un cheveu »de @claireberest publié aux @editionsalbinmichel : un rien peut venir tout bouleverser, jusqu'au drame.
Coup de coeur pour ce roman qui aborde le féminicide du côté de l'homme. Le puzzle reconstitué permet de comprendre les étapes qui ont mené au meurtre.
Le rythme, tout comme le poison, se diffuse progressivement, insidieusement. La plume est captivante. Et que dire de cette fin ? Magistrale !♥️Orlane
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